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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE SEGA MEGA DRIVE (16-bit)


Poulpe fiction et règlements de compte à OK Corail.

Ecco: Reefs of Infinity

Ecco: Reefs of Infinity

エコー・ザ・ドルフィン3 (Ecco the Dolphin 3)
 

 Mega Drive

Développeur:
Bozo The Software

Editeur:
Sega
Genre:
Métro/Boulot/Dodo

Joueurs:
1-1.5P

Dates de sortie
01.04.1996 Japon
duraille Difficulté:

100%Graphismes
1%Animation
1000%Son
1%Jouabilité
-99%Durée de vie

0.1%0.1%
Trucs et astuces

Continu:

A l'écran de game over, lorsque Ecco pousse son petit cri, appuyez vite sur A, A, B, C, B, A, B, B, C, A, B, B, A, B, C, B, B, B, C, A, A, A, B, C, C, A, B, C, B, A, B, C, A, B, C, C, A, C, A, C, A, C, A, C, A, C, A, C, A, C, A, B, B, C, A, B, C, A, B, B, C, A, B, C, A, C, B, A, A, C, B, C, B, C, A, C, A, B, C, C, C, B, B, B, A, A, A, C, C, C, C, C, A, C, A, C, A, C, A, C, A, B, A, C, C, B, C, C, B, C, B, A, C, B, A, C, B, A, B, C, C, B, A, B, C, A, A, C, B, B, C, A, C, B, C, C, C, B, A, C, B, B, A, B, B, A, C, B, C, A, B, C, B, A, C, B, A, B, A, C, Y, C, B, B, A, C, A, B, C, A, B, B, C, A, B et Start. Vous recevrez un continu. Entrez de nouveau le code pour en recevoir un autre.

Choix du niveau:

Pour choisir le niveau, éteignez la console, retirez la cartouche d'Ecco 3 et dévissez l'arrière. A l'intérieur vous trouverez une petite clef dorée. Sortez de chez vous, tournez à droite et comptez 98 pas. Faites un quart de tour, 6 pas en avant et commencez à creuser. Au bout de 5 mètres vous devriez vous heurter contre une plaque de fer, soulevez-la et descendez l'échelle jusqu'à la salle aux leviers. Abaissez le rouge (pas les autres ou c'est la mort assurée), ce qui aura pour effet de révéler une porte, utilisez votre clef. Vous êtes maintenant dans une vaste salle marbrée avec un bassin au milieu, plongez jusqu'au fond et allez parler à la pieuvre télépathique en lui demandant d'avoir l'amabilité de bien vouloir changer le niveau. Remontez à la surface et retournez chez vous poursuivre tranquil- lement votre partie.

Alors que la Mega Drive vivait ses derniers jours en 1996 au Japon, Sega eut tout de même l'audace de sortir un nouveau jeu. Et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agissait du troisième opus, peu connu, de leur série de jeux d'action/aventure aquatique mettant en scène le gentil dauphin Ecco. Contrairement aux volets précédents, Ecco 3 ne fut pas développé par Novotrade mais par un groupe obscur de programmeurs japonais surdoués, Bozo The Software, emmenés par le respecté Bito-san.

De la bouche même de Bito, Ecco 3 fut un projet long et épuisant à mener à terme. Il demanda à l'équipe de Bozo pas moins de dix ans de travail. Développé d'abord sur Master System, sous le nom de Super Soccer Deluxe, il évolua ensuite rapidement dans une direction plus recherchée pour prendre finalement le nom de Nippon Custer's Revenge. D'après la rumeur, Bozo fut même un temps en pourparler avec Nintendo, avec l'intention de sortir le jeu comme le premier Zelda pour Virtual Boy. Mais suite à des difficultés financières, la collaboration entre les deux géants n'aboutit pas et le projet se retrouva au point mort. L'intervention de Sega, qui voyait le sujet parfait pour son prochain Ecco, remis la machine en route.

Il faut dire que le scénario est plus intelligent que celui des épisodes précédents. Une pieuvre géante, surgie de l'océan, s'attaque à un village côtier japonais, violentant de jeunes vierges à la poitrine opulente avec ses tentacules humides. Ecco, qui a dû prendre une retraite anticipée pour avoir nagé trop près de tuyaux d'évacuation d'égoût, se voit contraint de reprendre du service. Mais cette fois-ci il emmène avec lui sa petite famille: sa compagne la belle Ecconomie et leurs enfants, les petits Eccolié et Eccocé. Ensemble, ils pourchassent le terrible mollusque jusque dans son domaine le Grand Naportkwa, un monde peuplé de créature étranges et de coraux péteurs.

Le jeu comporte 11 très longs niveaux. Je dois même avouer que depuis que j'ai commencé à jouer à Ecco 3 il y a 15 ans, je n'ai pas encore fini le premier. Je me demande en fait si Bozo n'a pas oublié de mettre une sortie. Enfin, peu importe, grâce aux codes, j'ai pu visiter les suivants ! Avant d'entrer dans un monde, on choisit son personnage parmi les 3 dauphins et l'oursin Eccocé (produit d'une infidélité épineuse d'Ecco ?). Chaque personnage dispose d'une technique de combat spéciale. En plus de son coup de museau et de son sonar, Ecco possède désormais une super attaque. En pressant les trois boutons en même temps, Ecco brandit deux lance-roquettes russes et tire douze salves de missiles sur le poisson le plus proche en criant "Die, you son of a bitch!!".

Ecconomie a une technique de combat différente qui fonctionne sur n'importe quelle créature marine. Avec le bouton A elle lui donne un coup de boule, avec B un coup de nageoire dans les roubignoles et avec C elle lui vole sa carte de crédit et lui vide son compte en banque. Le petit Eccolié se bat en lançant des biscuits, mais il est généralement faible et se fait trop souvent dévorer par les requins et les Japonais affamés qu'on croise ici et là, nageant à la recherche de poisson frais. Quant à Ecossé, il se bat en dardant ses épines, mais comme il ne peut pas bouger, ce n'est pas un personnage très recommandé.

Une nouvelle technique fait aussi son apparition, c'est la Métamorveuse. Chaque membre de la famille Ecco peut se changer en une créature différente avec des propriétés uniques ! Une idée tout bonnement F.A.N.T.A.S.T.I.Q.U.E., et par là je veux dire absolument géniale. Merde, c'est vrai quoi, où vont-ils trouver des idées pareilles ?! Nom de nom, ça me donne envie de pleurer, tiens. C'est trop fort, trop fort, je crois que c'est le plus beau jour de ma vie. Ecco peut se transformer en un charcutier espagnol moustachu nommé Luis Raúl Carlos di Santa Maria qui peut courir, sauter et même casser des blocs de pierre. Si quelqu'un a déjà vu ça quelque part, qu'il me fasse signe !

Ecconomie prend elle l'apparence d'une morue, utile pour passer inaperçu, encore qu'il faille se méfier des proxénètes et des clients trop insistants. Eccolié a la faculté de se changer en tartine de Nutella toute fraîche, mais il doit faire attention aux nappes de lait s'il veut rester en vie. Quant à Eccocé, il peut devenir un puissant F-18 Hornet, entièrement armé, toutefois peu utile sous l'eau puisqu'il se contente de couler. Les niveaux aussi sont très inspirés. Tout le décor et la flore sous-marine ont été recréés à la perfection: les couches de sable fin, les algues, les bouteilles en plastique, les membres des baigneurs dévorés par les requins, les préservatifs usagés, la marée noire de BP, rien ne manque !

Au niveau 7, après s'être écrasé le museau contre le pied de Mecha-Godzilla, Ecco doit s'enfuir de l'hôpital où il a été amené quand les docteurs se rendent compte qu'il s'agit d'un dauphin qui parle et non d'un homme en costume SM. Après le passage où l'on rebondit sur les seins des infirmières, Ecco est capturé par des scientifiques qui veulent entreprendre de le disséquer. L'astuce est de retrouver le poisson rouge qui remet à Ecco le Sceptre de la Division. Grâce à cette tronçonneuse, on peut facilement s'échapper du complexe. Il y a beaucoup d'épreuves originales dans cette veine, par exemple quand Ecco est prisonnier de l'orifice d'une baleine et doit se dégager avant la fin de sa digestion, ou encore des puzzles bien trouvés comme celui où il faut aider Léo le marsouin à copuler.

Techniquement, Ecco 3 est magnifique. Il pousse la Mega Drive jusque dans ses derniers retranchements et plus loin encore, grâce à la puce graphique Vagina X4 développée pour l'occasion. Les couleurs sont plus vives, les jaunes pipi, les verts caca d'oie et les rouges menstruations n'ont jamais été aussi brillants ! Les murs de pierre en particulier sont épatants. Il faut dire que sur la petite équipe de six personnes qui a conçu Ecco 3, il y avait deux graphistes qui étaient chargés exclusivement de concevoir les murs. Pendant dix ans ils n'ont fait que dessiner de la pierre et cela se voit !

La musique a elle été composée par le célèbre Kakka, l'ancien batteur du groupe de death metal japonais Axe Kill Fuck. Ses compositions enthousiastes apportent une touche pittoresque à l'univers paisible d'Ecco. Pour les bruitages, Kakka a choisi une approche organique en enregistrant, à leur insu, son boucher travailler la viande et les gens se gratter dans le métro. Le résultat est saisissant de réalisme, on croirait entrer dans la peau du dauphin ! Il y a même quelques voix digitalisées comme la réplique célèbre d'Ecco: "Hé, crevette, est-ce que tu as déjà essayé de fumer du plancton ?"

Si l'on progresse à un rythme régulier, il faut quand même avouer que ce n'est pas un jeu pour débutants. Au niveau 5 par exemple, Ecco se retrouve enchaîné, enfermé dans un coffre de plomb, les yeux et le sonar crevés (il les récupère ensuite, rassurez-vous) et doit battre le sous-marin nucléaire américain Neptune en moins de 88 secondes. Mais Ecco et sa famille son plein de ressources: pour battre la pieuvre Uro, ils n'hésiteront pas à sacrifier tous les petits enfants qu'ils auront ramassé en route.

Il y a des moments de toute beauté dans Ecco: Reefs of Infinity, comme cette séquence peu avant le huitième boss où Steve et Laura sont au restaurant chinois et Steve veut commander le canard laqué mais Laura lui conseille plutôt la soupe de poisson aux pousses de bambou qui est divine et ne coûte que huit dollars trente. C'est magnifique, bravo et merci Sega !

C'est sans doute le jeu Ecco le moins connu, mais c'est sans doute aussi l'une des plus grandes réussites de l'équipe de passionnés et de mal lavés de Bozo. Il est aux jeux vidéo ce que Justin Bieber est à la musique moderne, ce que les films français sont au cinéma international. Et là je crois que tout est dit. Non, même pas ! Ecco 3 donne envie de manger une pizza au thon, rien que pour voir le petit logo au dos de la boîte qui dit qu'aucun dauphin n'a été blessé durant la pêche. Jouez à Ecco, et vous ne sortirez plus sans votre méduse sur la tête. Il donne envie de se jeter par terre en couinant et de plonger dans les fontaines publiques à la recherche de mondes engloutis. Prendre en mains la manette est comme de malaxer le ventre d'un obèse, regarder Ecco évoluer entre les coraux comme assister à une vasectomie. Bref, un jeu formidable mais nul.

Et le futur de Bozo ? Un mélange de polka ukrainienne, d'épilation à la cire chaude et de gaufrette à la meringue est ce qui décrirait le mieux leur nouveau jeu. On parie pour un shoot'em up ! "Il ne sortira pas avant prochaine érection américaine", nous confiait récemment Bito-san en français. Nous l'attendons avec impatience !

le 1er avril 2011
par sanjuro



Jeu testé en version japonaise
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