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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE SEGA MASTER SYSTEM (8-bit)


Les sports extrêmes étaient déjà sur 8 bit... mais dans quel état !

California Games

California Games

 

 Master System

Concepteur:
Epyx

Développeur:
Sega

Editeur:
Sega
Genre:
Sports extrêmes

Joueurs:
1-8P (alterné)

Dates de sortie
1989 USA
1989 Europe
bonne Difficulté:

69%Graphismes
84%Animation
69%Son
40%Jouabilité
66%Durée de vie

60%60%

Trucs et astuces

Gagner le bonus:

Si vous entrez comme nom Kotaro, Noriko ou Takako, vous gagnerez automatiquement le jeu bonus que vous jouez après avoir battu un record. Avec le nom Kotaro votre récompense sera un nouveau vélo, avec Noriko une nouvelle planche de surf et avec Takako une version plus rapide du footbag.

California dreamin', lalalalaalaaa... ah, la Californie, ce beau pays ! Ses plages ensoleillées tout au long de l'année, ses formidables mecques du cinéma et de la technologie que sont Hollywood et la Silicon Valley, ses universités de renom, ses pretty women et ses misters universe... la Californie, c'est une Amérique dans l'Amérique, c'est un Disneyland dans Graceland, et c'est aussi le berceau des sports extrêmes à en croire California Games. Car quand les californiens tuaient le temps quelques décennies en arrière, ils en inventaient du coup des passe-temps qui sont devenus aujourd'hui des sports très sérieux et très pratiqués, sans pour autant avoir perdu leur côté cool. Mais avant d'entonner une chanson des Beach Boys et d'élever California Games au titre de père spirituel de tous les jeux de sports extrêmes actuels, il faudrait d'abord y avoir joué, et de ce côté-là... bad, bad, bad, bad vibrations.

Californication

California Games, c'est un peu comme Paperboy, un jeu dont le nom au fil du temps est devenu synonyme de médiocrité et de ratage vidéoludique. Ce n'est d'ailleurs pas ce titre qui aura épargné à sa compagnie, Epyx, une fin anonyme. Cette version de California Games reprogrammée par Sega pour la Master System est l'une des versions les plus connues et est souvent citée comme un classique de la console. Pas le genre d'association qui fait toujours plaisir. Pourtant, l'idée de jouer à six mini-jeux sportifs, pas si mini que ça d'ailleurs, était plutôt bonne pour l'époque. Surtout que jusqu'à huit joueurs pouvaient se réunir et essayer l'un après l'autre d'établir un record et de décrocher la coupe de champion de chaque épreuve. Même la réalisation n'était pas si mal; encore qu'en 1989, le jeu arrivait un peu tard sur Master System pour faire sensation. Mais le jeu souffrait de défauts qui, face à ce que l'industrie effervente du jeu proposait en ce temps, lui laissait peu de chances de s'imposer.

Tony Hawk's Pro Skater

Le premier des six jeux n'est autre que le skateboard et c'est, avec le surf, le moins raté de tous. On est dans un half-pipe et il faut réaliser des figures; ben oui, ça n'a guère changé depuis, excepté qu'ici on se contente d'aller de gauche à droite. La maniabilité est bizarre, haut et bas servent à accélérer selon que votre personnage monte ou descend la courbe et les deux figures disponibles se font avec le bouton 2 pour un hand plant (se tenir en équilibre sur une main sur la plate-forme) et avec gauche ou droite pour faire un retourné dans les airs ou sur les rampes. On ne peut réaliser ces figures qu'à un endroit précis pour une durée précise, autrement c'est la chute. C'est limitatif et frustrant car un tout petit décalage suffit à vous faire échouer. Une fois que le bon rythme a été trouvé, l'expérience devient tout de même assez plaisante, pourvu que vous ne fassiez pas d'erreur avec le pad directionnel de la Master System qui se prête difficilement à ce genre de manipulation. L'épreuve se déroule en une minute et quinze seconds, et c'est assez.

Kelly Slater's Pro Surfer

Le surf est en fait la troisième épreuve, on vous garde la seconde pour le fin de la review, sa bizarrerie le méritant bien. Pas trop vilain non plus est le surf quoiqu'aussi délicat à manier au début que le skate. Les directions servent à tourner sur soi-même, le courant faisant le reste, les autres boutons n'ont pas d'usage. Le but ici est simplement de surfer au plus près de la vague, on peut même aller dans le "tube", le creux de la vague. Il ne faut pas aller trop bas, ni trop haut autrement on quitte la vague, mais on peut aussi effectuer des sauts au sommet si l'on négocie bien son retour. Des notes sont attribuées selon vos performances par des juges. Techniquement, c'est un niveau sympa, la vague qui suit le joueur est bien faite.

Aggressive Inline

Là où les ennuient commencent, c'est avec le roller skate, le patin à roulettes, quoi. Le long d'une promenade au bord de l'océan, vue de profil, vous devez guider une jeune demoiselle, patins aux pieds, vers l'arrivée en lui évitant tous les obstacles qui couvrent ce trottoir vraiment mal entretenu et qui la feraient tomber. Et, il faut vraiment éviter tous les obstacles car le moindre brin d'herbe ou couche de sable la fait s'étaler. La pauvre petite a un sens de l'équilibre déplorable. Moins amusantes sont les commandes pour parvenir à ses fins. C'est assez réaliste, mais guère maniable et reprend un peu le schéma du skateboard où il faut alterner haut et bas, ici à un rythme plus cadencé, puisque ces deux directions permettent autant de se déplacer latéralement que d'avancer. Un bouton sert à sauter, avec impulsion, et gauche sert à faire un tour. Pas facile, dans ces conditions, d'aller bien loin sans se prendre les pieds dans quelque chose.

Dave Mirra Freestyle BMX

Plus ça va, moins ça va, comme dirait l'autre, et la partie BMX fait très fort. Bizarrement, c'est aussi celle qui se rapproche le plus du sport extrême façon 128 bit: tous les mouvements se retrouvent dans la série des Dave Mirra Freestyle BMX. Ils sont au nombre de cinq (wheelie, table top, 360 turn, backward et forward flip) et ne sont pas évidents à sortir correctement; les trois derniers en particulier, qui requièrent d'exécuter un saut très haut lui aussi très difficile car nécessitant d'appuyer à un moment précis. Des obstacles inutiles ont été ajoutés, tels que des troncs d'arbre qui ne servent qu'à se prendre la roue dedans. Et comme d'habitude la maniabilité laisse à désirer: il faut tapoter le bouton 2 pour pouvoir avancer.

Bibi Frisbee

La dernière épreuve est un sommet. Il faut lancer un frisbee, en déterminant la vitesse et l'angle comme dans un jeu de golf, puis il faut le récupérer avec un deuxième personnage. Si le premier fonctionne à peu près, la visée étant fort imprécise, le second est impossible tant il est difficile autrement que par chance d'avoir le personnage au point précis où tombe le frisbee. Comme à chaque fois, trois essais sont offerts, mais ici ça ne change vraiment rien.

Bozo le Clown ?

Comme on vous le disait plus haut, on a gardé le meilleur pour la fin, avec cette épreuve, la seconde, vraiment bizarre par rapport aux autres et qui s'intitule foot bag. Le but est de gagner des points en jonglant avec une balle sans se servir de ses mains mais de ses pieds et de sa tête. C'est débile à souhait (toutes mes excuses s'il y a des pratiquants et voire même, qui sait, une fédération - HA HA !), le personnage a l'air très cruche à se déplacer latéralement, à sautiller et à gesticuler du mollet, avec ses bras tendus comme des ailes. Si ce n'était que ça... mais la maniabilité est évidemment assassine, la balle devant être tapée à un moment précis. Heureusement, ici, on a toujours la possibilité de continuer, mais cela n'aide pas à marquer des points. Alors on se console comme on peut avec le Golden Gate en décor de fond, en se disant que ce jeu n'a vraiment pas grand chose de réussi.

Et en effet, il n'a pas. California Games n'est pas un si mauvais jeu, la réalisation est satisfaisante (d'impressionants scrollings parallaxes au niveau du désert), c'est juste un titre dont les qualités sont complètement rongées par sa maniabilité désastreuse. On n'arrive à rien car il faut toujours presser le bouton pendant un moment trop infime pour que cela puisse être fait par le commun des joueurs. La manette ne se prête pas non plus à certaines actions qui correspondent mieux au clavier, comme cet usage intensif des directions haut et bas. Donc vient l'échec répétitif, la frustration, l'ennui, puis le rejet. Et six épreuves, c'est finalement peu, surtout quand la grande majorité d'entre-elles sont injouables. Le jeu n'ayant aucune profondeur ni de secrets, il est facile de s'en désintéresser rapidement. Le salut vient uniquement du mode multijoueurs, jusqu'à huit en alternance, mais il tire sans doute plus parti du fait d'être entre amis que du jeu lui même. California Games ne mérite pas plus une attention particulière qu'il ne mérite un mépris total. De toute façon, depuis... everybody's gone surfin', surfin' USA !

le 6 décembre 2003
par sanjuro



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