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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE SUPER NINTENDO (16-bit)


De la course bien fun pour tous ! Sauf les Bordelais qui lui disent merde.

Top Gear

Top Gear

トップレーサー (Top Racer)
 

 Super Nintendo

Développeur:
Gremlin Graphics

Editeur:
Kemco
Genre:
Course

Joueurs:
1-2P

Dates de sortie
27.03.1992 Japon
04.1992 USA
11.1992 Europe
bonne Difficulté:

75%Graphismes
87%Animation
81%Son
90%Jouabilité
82%Durée de vie

87%87%
Trucs et astuces

Mots de passe:

Amateur
S America
MOONBATH
Japan
GEARBOX
Germany
CAR PARK
Scandinavia
ROAD HOG
France
EMULATOR
Italy
ANALYSER
UK
HORIZONS

Professional
S America
FOUR MEG
Japan
LEGEND
Germany
THEWORLD
Scandinavia
LETSRACE
France
ALCHEMY
Italy
A LOOPER
UK
SEASONAL

Championship
S America
EDUCATED
Japan
OILCLOTH
Germany
WRECKAGE
Scandinavia
CARACOLE
France
EPYLLION
Italy
GLUCAGON
UK
KEELSON

Top Gear est un terme anglais qui désigne le rapport le plus élevé de la boîte de vitesses, la 5ème dans la plupart des cas et dans le jeu aussi. Gremlin, ses auteurs d'origine, et Kemco, les Japonais qui le publient sur Super Nintendo, nous promettent donc de la vitesse ! Voyons voir s'ils tiennent parole.

Ca commence mal. Le logo Kemco et l'écran titre se succèdent, le second avec un effet de rotation vitrine. On appuie comme un fou du volant sur Start, mais rien n'y fait, ça ne veut pas disparaître ! Allez, allez, all... ah, enfin ! Ils se rattrapent avec un menu de sélection concis et rapide, offrant le strict nécessaire de réglage. En validant le nombre de joueurs, on entre son nom, choisit manuel ou auto, ses commandes (avez-vous déjà joué la manette à l'envers ?) et son véhicule parmi les 4 proposés.

Nos bolides ressemblent tous un peu à des Ferrari, mais avec des noms amusants : Cannibal, Razor, Sidewinder et Weasel (la Fouine !). Notre choix fait, on se retrouve sur la grille de départ de Las Vegas aux Etats-Unis. Insolite comme premier circuit ! On l'aura compris, Top Gear n'est pas une simulation. Ce n'est pas pour me déplaire. Mon corps meurtri se rappelle encore de Super Monago GP (mes pouces surtout, et puis ma gorge enrouée aussi).

Le challenge de Top Gear est bien avenant. On traverse 8 pays, la majorité en Europe, avec toujours 4 courses d'au moins 3 tours, quelques fois plus. Il suffit d'être dans les 5 premiers pour passer à la suivante et sur le podium à la fin pour remporter la victoire. Si on est quatrième ou cinquième, on perd, mais on remporte quand même le droit de passer au pays suivant, mot de passe inclus. C'est bien du Kemco ! Un peu maladroit et pas trop sévère, c'est pour ça aussi qu'on les aime (avec une affection mesurée, certes).

Cela fait tout de même le chiffre très honorable de 32 circuits à disputer dans 3 modes de difficulté. N'espérez pas par contre de récompense particulière au bout. C'est bien du Kemco ! D'ailleurs, lorsqu'on échoue, on nous renvoie tout au début, à l'allumage de la console, avec l'incontournable écran titre. Quelle punition ! Peut-être pour nous obliger à calmer nos ardeurs ? Et si on se retrouve à sec durant la course, impossible d'en sortir tant que l'autre n'a pas fini. Autant faire Reset dans ce cas, cela revient au même. Ah, sacré Kemco !

Si Top Gear peut se permettre un chiffre aussi important de circuits, c'est que, contrairement à beaucoup de jeux de course Super Nintendo, il n'utilise pas le mode 7 mais un affichage traditionnel à la Out Run. Pire, à l'instar de Super Mario Kart, l'écran est en permanence divisé en deux moitiés. La Super Nintendo était comme une épée de samouraï, elle aimait bien trancher en deux, voire en quatre. Forcément, avec un affichage aussi réduit, on peut caser bien des choses, même sur une petite cartouche de 4 mégabits.

Dans Super Mario Kart, selon que l'on joue seul ou à deux, l'écran du bas affiche une vue différente. Pas ici. La seconde fenêtre affiche toujours la même chose : la vue d'un autre concurrent. A deux, c'est celle de l'autre joueur, seul, celle de notre rival. Le rival pilote une des trois voitures restantes et l'on se frotte un peu plus à lui qu'aux autres dans leurs véhicules identiques.

Néanmoins, ce n'est pas lui qui est le plus à craindre. Au contraire, le rival est presque un allié ! Comme sa vue est toujours présente à l'écran, il ne peut jamais tricher. Notre pire ennemi, c'est en fait le leader, celui qui prend la première place quand ce n'est ni nous, ni l'autre coureur. Hors de vue, il n'obéit qu'aux règles que l'ordinateur choisit de lui fixer. Si le rival est le leader, on est à l'abri de la triche, autrement, on doit faire face à un adversaire qui ne s'arrête jamais aux stands pour ravitailler en indispensable essence et creuse sans cesse l'écart sans commettre la moindre erreur.

Heureusement, malgré cette injustice qui n'est pas inhabituelle (mais que les très bons jeux de course savent quand même éviter), Top Gear reste formidablement accessible. La difficulté est bien dosée, même s'il faut savoir faire des compromis pour gagner.

Sur la piste, les sensations sont excellentes et nous encouragent à persévérer. Déjà, quel plaisir de retrouver ce gameplay pur de course console ! On est plus près de F-Zero que de Super Monaco GP (sa difficulté m'a traumatisé). La boîte automatique est suffisamment bonne pour remporter les courses avancées, et même les pires virages peuvent se franchir juste en levant le pied (le pouce), sans avoir à utiliser le frein. Et sacrebleu, ça va vite !

En terrain plat, les voitures atteignent toutes les 200 km/h. Mais il y a les pentes, et aussi, la nitro. On en possède trois doses qu'il faut injecter stratégiquement comme dans F-Zero. Une à chaque tour ? Tout à la fin ? Il faut bien réfléchir, car la combinaison pente–nitro peut permettre de briser des records de vitesse, des 350 km/h et plus ! Une qualité propre à Top Gear est qu'une fois ces vitesses de pointe acquises, elles ne décroissent pas brutalement mais très graduellement, nous faisant bénéficier longtemps de leur poussée, aussi longtemps que nos talents de pilote le permettent.

Evidemment ceux-ci sont mis à rude épreuve dans des tracés particulièrement tordus. Quand on se retrouve sur Machu Picchu, on se dit que ça ne peut pas bien se passer. Les pays généralement se divisent en deux catégories : les agréables et les difficiles. Parmi les agréables, il y a les Etats-Unis, la Scandinavie (qui a les courses les plus funs, notamment Helsinki), ou bien encore le dernier pays, le Royaume-Uni, avec Sheffield, le fief de Gremlin. Dans les difficiles, il y a l'Amérique du Sud, l'Allemagne et puis... la France ! Bordeaux, bordel ! Elle n'est pas très gironde la ville des vins !

Rien que par certains choix de design, on devine des allusions. Les routes mal entretenues du Mexique, jonchées de cailloux, les grandes artères romaines reposantes, le tangage intolérable de San Francisco, les travaux de route dans Nice... c'est du vécu, ça, Monsieur !

Car non, il n'y a pas que les bas-côtés à être encombrés. Occasionnellement, la route l'est aussi d'ostacles durs, avec des variations selon le mode de difficulté. Et puis la luminosité change, d'après le circuit. Parfois il fait nuit, d'autres fois on doit subir la transition, comme au pays du soleil levant et dans les latitudes nordiques. Nos phares s'allument et s'éteignent automatiquement. C'est bien fait, divertissant aussi, mais ça ne facilite pas la course.

Pour s'immerger, il y a toujours la musique. De la dance music britannique, énergique et joviale, surtout le premier morceau, qui donne envie de garder le pied enfoncé sur l'accélérateur. S'ils sont sympas, ces airs sont quand même limités : il y en a juste un pour chacune des quatre courses. Les bruitages de la route sont bien faits, mais ceux qu'on retiendra surtout, ce sont les claquements chétifs des collisions. Top Gear a un petit côté autos tamponneuses, alors on les entend souvent. Quand ces contacts sont trop fréquents, et dans d'autres situations aussi, une petite bulle apparaît au-dessus de notre engin dans laquelle le conducteur s'énerve ou profère des insultes. Il lui arrive de nous ôter les mots de la bouche ! et on en rit.

Les premiers jeux de la Super Nintendo se sont bien conservés. C'est plus étonnant encore quand il s'agit d'un éditeur de seconde ordre comme Kemco, qu'on croyait un peu à plat au sortir de la NES. Ils ont été judicieux de demander à Gremlin d'adapter leur série Lotus (des ordinateurs 16 bits et Mega Drive) spécialement pour la console de Nintendo. Sans se servir du mode 7, ils réalisent un jeu simple et rapide qui est un peu le chaînon manquant entre la vitesse de F-Zero et le mode 2 joueurs de Super Mario Kart. Vous ne pouviez pas avoir les deux. Avec Top Gear, si.

Bien sûr, il ne faut pas être trop exigeant sur le contenu (mode unique, temps non-homologués...). Mais si vous recherchez un gameplay bien console, que vous aimez la vitesse, les parties à deux et préférez les voitures quasi-réelles aux bolides flottants et aux karts, foncez !

Comme la série Lotus, Top Gear forme une trilogie, avec un épisode 2 et un épisode 3000 qui existe en PAL mais pas en version française. La Nintendo 64 a également eu droit à la sienne : Top Gear Rally, Rally 2 et Overdrive. Avis aux collectionneurs.

le 16 février 2019
par sanjuro



Jeu testé en version européenne
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Version française



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