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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE SUPER NINTENDO (16-bit)


Les monstres ont débarqué et ils ont faim: les mettrez-vous au régime forcé ou servirez-vous d'encas ?

Zombies

Zombies

Zombies Ate My Neighbors (USA)
Suppléments:
Evaluation des Victimes
Selon Lucasarts

 Super Nintendo

Développeur:
Lucasarts

Editeur:
Konami
Genre:
Action

Joueurs:
1-2P

Dates de sortie
09.1993 USA
01.1994 Europe
dur Difficulté:

87%Graphismes
90%Animation
88%Son
86%Jouabilité
93%Durée de vie

94%94%
Trucs et astuces

Secret:

Appuyez sur L ou R quand le logo de Lucasarts s'affiche pour une surprise sonore.

Mots de passe:

Les mots de passe fonctionnent tous les 4 niveaux. Ceux-là vous donnent 10 victimes:

Niv 05: XHRS
Niv 09: WBGR
Niv 13: GFCY
Niv 17: KKYM
Niv 21: BXBS
Niv 25: GYLM
Niv 29: GLZJ
Niv 33: XJQY
Niv 37: KZVJ
Niv 41: KRPY
Niv 45: BLHR

Niveau de fin: XWJR

Enfin, voici un code pour accéder au niveau bonus du premier niveau qui est sinon dur à obtenir (il faut avoir la chance de trouver un bazooka; possible mais très rare - ça m'est arrivé une fois ^-^). Le niveau s'appelle Day of the Tentacle et est un hommage à un jeu du même nom sur PC, on y croise ces tentacules, et uniquement dans ce niveau.

Niveau bonus: BCDF

Il n'y a pas que les jeux vidéo dans la vie. Il y a aussi le cinéma ! Que diriez-vous d'un bon petit film d'horreur de série B ? Non ? Vous êtes sûr ? Impossible de vous arrêter de jouer ? Quel dommage ! Mais attendez, il reste encore une solution, ressortez du placard votre Super Nintendo et votre bon vieux jeu Zombies, appelez un copain et en route pour un long métrage dont vous êtes la star dans 55 niveaux d'humour et d'épouvante, pour l'un des meilleurs hommages des jeux vidéo au cinéma.

Le titre complet, Zombies Ate My Neighbors, signifie littéralement "les zombis ont mangé mes voisins". Un passé composé mal venu puisque votre tâche est exactement d'empêcher ce tragique destin de devenir réalité. Et pour ne pas le rendre plus tragique encore, pensez à sauver votre peau par la même occasion. Vos malheureux voisins sont éparpillés dans des zones multiples et variées qui s'étendent de leurs habitations jusqu'au bord de mer en passant par des centres commerciaux et des châteaux. Ces derniers abritent le responsable de tous vos malheurs, le docteur Tongues. Un savant, fou, cela va sans dire, qui a déchaîné sur votre paisible banlieue cette déferlante de créatures macabres. Le bougre a plus d'un tour dans sa fiole. Chaque fois que vous croirez être sur le point de le capturer, il disparaîtra sous vos yeux avant même que vous n'ayez eu le temps de l'approcher.

Pour parvenir à lui régler son compte pour de bon, vous aurez fort à faire, car sauver vos voisins n'est pas un luxe dont vous pouvez vous passer. Tout comme perdre l'intégralité de ses vies, se faire dévorer tous ses voisins équivaut à voir dégouliner le game over fatidique. Ce ne sont pas les mots de passe qu'on vous donne tous les quatre niveaux qui vous seront utiles. Plus vous avancez dans le jeu, plus vous aurez besoin des armes et des objets amassés tout au long de votre progression. Il est donc préférable de finir le jeu d'une traite, ce qui est loin d'être aisé, que de débarquer au quarante-cinquième niveau sans équipement. D'autant que les bébés géants, les snakeoïds, ou pire, les deux seuls vrais boss, une araignée géante et le docteur Tongues, sont des gouffres à munitions. Quant à s'adjoindre l'aide d'un second joueur, à moins que celui-ci soit d'un bon niveau, ce serait plutôt un handicap. Les bonus restant en quantité égale, vous devrez donc vous les répartir intelligemment; plus facile à dire qu'à faire. Chaque niveau se termine par une porte qui apparaît quand vous avez sauvé toutes les victimes. Au départ, elles seront au nombre de dix mais les zombis étant très gourmands, attendez-vous à les voir s'envoler de plus en plus souvent au paradis. Heureusement, vous bénéficiez d'un radar pour les localiser, et gagner une victime supplémentaire tous les 40000 points.

Une difficulté élevée, des monstres en vadrouille, des voisins terrifiés et sur qui compte-t-on pour redresser la situation ? Deux adolescents branchés, un garçon allumé et une plantureuse jeune fille ! Le monde court vraiment à la dérive. Ils ont quand même un atout bien utile dans la présente situation: ce sont des mordus de cinéma. A quoi cela peut-il servir pour affronter des hordes de cadavéreux et des cortèges de bêbêtes griffues ? C'est que le cinéphile connaît le point faible de tous ces monstres, il a comme qui dirait une culture du mort-vivant. Croix contre les vampires, argent contre les loups-garous, gel contre le blob, tout ça il l'a vu au cinoche. Bon d'accord, les assiettes qui liquident efficacement les momies, cela ne fait, à ma connaissance, référence à aucun film. Mais qu'importe, le cinéphile sait reconnaître ses ennemis et ses classiques: La Créature du Lagon Noir (1954), Chucky la poupée diabolique, Jason le tueur de Vendredi 13 (années 80), les clones de L'Invasion des Profanateurs (1956), les fourmis géantes de Phase IV (1973), le gigantesque bébé genre Chérie J'ai Agrandi Bébé (1992, un vrai cauchemar celui-là) et L'Attaque de la Femme de 50 Pieds (1958) ou les plantes mutantes de L'Invasion des Triffids (1962). Les références pleuvent. Normal, c'est LucasArts qui est aux commandes, avec un patron comme George Lucas, mieux vaut être cinéphile. Ils vont même jusqu'à parodier un de leur propre jeu, Day of the Tentacles, dans un niveau bonus très difficile d'accès au premier niveau.

L'autre grande qualité du jeu est son humour. Il est présent à tous les niveaux, dans le style cartoonesque des graphismes et des personnages bien sûr, mais aussi dans les situations, dans les armes (glace en bâtonnets, tomates, ballons de foot américain...), les objets spéciaux (potions bizarres, leurres en forme de clowns...) et encore plus original, dans les titres de niveaux ou dans le score ! Ainsi se balade-t-on dans des niveaux répondant au doux nom de "l'effrayante suite du niveau 7, le niveau 22 la revanche du docteur Tongues" ou à d'autres parodiant des titres de films célèbres comme le niveau 19, "Nightmare on Terror Street" (référence à "Nightmare on Elm Street", "Les Griffes de la Nuit" en français). Quant aux bonus que vous obtenez en finissant un niveau, ils s'appellent par exemple "bonus de poisson frit" ou "bonus de coupe des mauvaises herbes". Les concepteurs ont même poussé le vice jusqu'à attribuer différents points selon les voisins. Allez voir à la fin de cet article pour connaître leur notation.

Une multitude de détails vient confirmer cette impression positive qui se dégage à chaque nouvelle partie: le couple de touristes que vous devez sauver qui se transforme en loups-garous à la nuit tombée, la grande interactivité avec le décor (on peut ouvrir des tas de meubles et détruire quantité de murs), de nombreuses cachettes, les objets qui apparaissent aléatoirement ou peuvent laisser place à un poltergeist, et une fin délicieusement originale où tous les monstres que vous avez éliminé sont décomptés suivi d'un dernier niveau qui fait office de générique et se déroule... dans les locaux de LucasArts ! Des idées aussi bonnes, on aimerait en voir plus souvent chez certains éditeurs tiers. Zombies est un jeu culte, ou en tous les cas a tout pour l'être. Bourré de références parodiques aux films d'épouvante et doté d'un ton humoristique qui fait merveille, il offre un challenge corsé mais guère lassant grâce à une profusion d'ennemis et de victimes, d'armes et d'objets, de niveaux et de secrets. La vue du dessus est parfaite pour l'exploration et pour le mode 2 joueurs qui, comme l'a confirmé plus tard Secret of Mana, se révèle idéale pour jouer à plusieurs à ce type de jeu.

La prise en main est facile bien qu'on bute de temps à autres dans des éléments du décor. Les musiques sont de qualité diverse, on a même droit à des intonations de La Symphonie Fantastique dans les châteaux du docteur Tongues, mais la plupart du temps elles sont moins ambitieuses et plutôt amusantes. Les effets sonores sont corrects. En pressant L ou R après avoir allumé la console, vous pourrez d'ailleurs entendre deux des bruitages les plus réussis. Chaque aspect a été soigneusement travaillé par LucasArts qui en ce temps démontrait qu'ils étaient autre chose qu'une "usine à Star Wars". Il y a eu une suite à ce jeu, Ghoul Patrol, éditée par JVC mais pas développée par LucasArts, qui malgré de bonnes idées n'arrivait pas à la cheville du premier. Ce Zombies reste donc unique, un privilège des 16 bits qui rend le jeu d'autant plus culte. Reste à savoir si une telle exclusivité sert à faire de ce titre un classique inoubliable ou bien si elle nous prive d'un grand jeu sur nos consoles nouvelle génération. Zombies à quatre sur une certaine petite portable, ça ne vous tenterait pas ?

le 6 juin 2001
par sanjuro



Jeu testé en version française
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