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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE NEC PC ENGINE / COREGRAFX (8-bit)


Yippi kaï, pauvres consoleux qui n'ont pas de PC Engine !

Die Hard

Die Hard

ダイハード
 

 PC Engine

Développeur:
Pack-In-Video

Editeur:
Nihon Bussan
Genre:
Action

Joueurs:
1P

Dates de sortie
28.09.1990 Japon
12.1990 France
dur Difficulté:

72%Graphismes
79%Animation
83%Son
84%Jouabilité
78%Durée de vie

70%70%
Trucs et astuces

Debug mode:

Le Debug mode est un menu caché qui contient le choix du niveau et de la difficulté, ainsi que le Sound Test et les cinématiques. Pour y accéder, à l'écran titre, attendez un petit peu et appuyez deux fois sur haut, trois sur gauche, une fois sur bas puis sur Run. Un son particulier vous confirmera la réussite du code. Appuyez ensuite sur I pour activer un mode.

Continus infinis:

A l'écran titre, maintenez enfoncé le bouton I et appuyez sur Run. Un son particulier et "Continue Free" confirmeront le code.

Labyrinthe, niveau 3:

Le niveau 3 est un labyrinthe assez compliqué quand on ne sait pas ce qu'on fait. Il est conseillé de noter les portes que vous traversez, mais surtout, deux choses importantes à retenir :

1. Si les murs sont marrons au lieu d'être verts, vous n'êtes pas sur le bon chemin.

2. Si vous êtes sur un chemin vertical, vous avez peut-être été renvoyé au début. Si le message de McClane se termine par un point d'exclamation, c'est effectivement le cas. Pour en avoir le coeur net, dégommez des ennemis, l'un d'eux cédera bientôt une boîte de premiers soins.

En évitant les portes qui vous envoient dans des zones marron et celles qui vous renvoient au début, vous finirez par atteindre la sortie.

Bruce Willis
Alan Rickman
Bonnie Bedelia
Reginald VelJohnson
Hart Bochner
William Atherton
Paul Gleason
Alexander Godunov

dans...

Le Premier Test de l'Année !

Une production 1UP

Ecrit et réalisé par Messoins

Adapté par P.C. Enjin

Avec le concours bien involontaire de John McTiernan


Il était une fois dans l'ouest d'un monde fou fou fou fou, un homme et une femme. Lui est un gendarme à New York, elle une femme sous influence. Passer un Noël blanc seul au monde ? Jamais sans ma fille ! Avanti pour La La Land, vol 93. C'est la party dans la tour infernale où travaille sa beauté volée, mais un drôle de drame s'amorce. Sept mercenaires, cinq gentlemen maudits et le grand chef, Hans le marin, un homme d'exception qui comme le diable s'habille en Prada débarquent comme un torrent. "Pas nous, pas nous !" crie un homme dans la foule. C'est la panique dans la rue !

Ces bandits, bandits préparent le coup du siècle, mille milliards de dollars et 100.000 dollars au soleil, parce que pour cent briques, t'as plus rien. Moi y'en a vouloir des sous ! Planqué malgré lui, cher John fait la rencontre du troisième type, le sergent noir, sur une fréquence interdite. Mais les inconnus dans la maison ont la soif de l'or et la mort dans la peau. Le cowboy sort la grande menace: "Vous ne l'emporterez pas avec vous ! Pendez-les haut et court ! Rendez-moi ma femme, la captive aux yeux clairs !" Boom ! Echec au porteur. Tant qu'il y aura des hommes, il y a danger immédiat dans la maison des otages.

Bruce tout-puissant n'a que 58 minutes pour vivre une journée en enfer dans ce piège de cristal. Mais il a la fureur de vaincre !

(afficher les 55 films qui composent ce texte)

Pour qu'une speakerine vous lise ce résumé du film de ce soir, suivez ce lien vers Google Translate et cliquez sur le haut parleur dans le cadre gauche, tout en bas.

J'espère que vous avez vu le film, autrement vous n'y aurez certainement rien compris. En résumé: des terroristes ont pris des otages dans le gratte-ciel de la Nakatomi Plaza, dont la femme du héros, et c'est à John McClane de les délivrer. D'un côté, il n'y a pas besoin de savoir grand-chose de plus pour s'attaquer à Die Hard sur PC Engine, qui est un jeu d'action on ne peut plus direct. Mais évidemment ce qui donne envie en premier lieu de s'y essayer, plutôt qu'à un autre jeu du même type sur PC Engine, est que lui est l'adaptation du film culte Piège de cristal (1988).

Il débute comme il se doit avec des reproductions d'images du film se focalisant sur l'arrivée des terroristes dans l'immeuble. Seulement, contrairement au Die Hard du cinéma, John ne se retrouve pas dans les bureaux du dit immeuble, mais dehors, dans la forêt. Cela dépaysera sans doute ceux qui connaissent le film sur le bout des doigts. John doit-il apporter des tartes à mère-grand avant d'aller sauver sa mie et ses collègues ? Au second niveau, toujours pas de tour, on est maintenant enfoui jusqu'à la taille dans des marais. John doit-il terrasser la créature du lagon noir avant de régler leur compte aux terroristes ?

Au troisième niveau enfin, on circule dans des couloirs de pierre qui sont ceux du sous-sol de l'immeuble, même si on ne se rappelle pas avoir vu de décor similaire dans le film et que cela ne ressemble absolument pas à un parking. A partir de là, dans la tradition des jeux de ce genre (de Magic Sword à Zelda 3), on va procéder à l'ascension de la tour, ce qui va à l'encontre du scénario du film. Au quatrième niveau d'ailleurs, on ne reconnaît toujours pas la Nakatomi Plaza, on se balade sous des treillis, qui pourraient, POURRAIENT très vaguement faire songer aux étages en construction du film. Au bout on affronte un lanceur de couteaux, le premier boss.

C'est Tony, qui est aussi le premier terroriste que McClane élimine. Et là, finalement, on commence à rejoindre le film. Une cut-scene, la première depuis l'intro, nous rejoue en deux plans la scène de l'ascenseur. Au niveau suivant, nous voici dans les bureaux si longtemps attendus. Ah, chers petits bureaux, que vous êtes beaux ! que vous nous avez manqué ! Après ces retrouvailles émouvantes, on réalise un peu tard qu'on ne voit finalement des bureaux que la porte, par laquelle on ne peut jamais entrer, et de ce fait, on est condamné une fois encore à errer dans de lamentables corridors. Pack-In-Video se moquerait-il de nous ?

La réponse à cette question est donnée au niveau suivant. On nous recolle dans le décor graniteux du sous-sol, mais cette fois de couleur grise, pour qu'on ne remarque rien. Après ce flashback architectural d'il y a cinq minutes, on trotte sur des conduits d'aération en direction du toit où nous attend la seconde grosse confrontation du jeu. Deux plans sympa du film en cas de victoire et nous voilà maintenant sur... de l'eau !? C'est Piège de cristal ou Piège en haute mer ? On s'achemine sur des plates-formes sur pilotis en direction du niveau 9, qui est lui aussi une reprise (jaunâtre), celle du niveau 4 avec ses treillis.

Le dernier niveau se joue dans les ténèbres et dans les explosions de missiles. Heureusement il est assez direct. Au bout nous attend le boss final. Hans Gruber ? Perdu ! Apparemment les développeurs n'ont pas regardé le film jusqu'au bout, la grosse explosion les aura peut-être aveuglés. La fin en tout cas est bien fichue, avec plusieurs plans du film, même si on peut s'interroger sur leur sélection: il y manque décidément quelque chose ou quelqu'un (Haaans !). On y entend même l'hymne à la joie de la Neuvième symphonie, joué au clavier Bontempi comme aux fêtes communales du village de Champignol. Si vous percevez un bruit de roulement, comme un tambour de machine à laver obstrué, ne vous en faites pas, ce n'est que Beethoven qui effectue des tours complets dans sa tombe.

Les musiques autrement ne sont pas mauvaises, mais c'est surtout la qualité du moteur son qu'on retient, clair, dynamique, plus que les compositions mêmes. Il semble être ce qu'il y a de plus avancé dans le jeu. Une fois celui-ci terminé on redémarre aussitôt un second round, plus dur, mais uniquement par les tirs, plus rapides. Il existe d'autres rounds encore après, peut-être quatre en tout parce qu'il y a autant de modes de difficulté dans le menu caché (voir astuces), mais comme rien d'autre ne change, la motivation n'y est pas.

Pour ce qui est du négatif, on retient surtout une chose de cette balade: les niveaux sont affreusement similaires et ternes. Tous sont construits sur le principe du labyrinthe ou du parcours en ligne droite, avec des décors aussi peu variés que le laissent imaginer ces deux termes. Il n'y a quasiment aucune variation graphique dans un même niveau. Pour un jeu tiré d'un film c'est profondément décevant et même un peu dégradant. Les images du film, aussi sympathiques soient elles (certaines sont quand même un peu curieuses), les sprites bien faits, ne sont pas une compensation suffisante.

La construction en labyrinthe des niveaux ne donne pas non plus à vivre de grands moments de gameplay. Tout ce qu'il y a à faire est d'atteindre la sortie. A l'occasion, cela peut être compliqué, comme au niveau 3 où il faut suivre un chemin précis sous peine de tourner en rond (voir astuces). Le reste du temps, il suffit surtout de savoir esquiver et de ramasser des armes. Il y en a quatre: le fusil, la mitrailleuse, le bazooka et le lance-flammes. Les trois dernières sont les plus utiles mais chacune a ses avantages. On récupère aussi un gilet pare-balles et des recharges (premiers soins et bière japonaise, qui comme chacun le sait a sauvé plus d'une vie).

Les ennemis meurent quand ils entrent en contact avec nous, c'est assez pratique. Comme le débardeur qui change de couleur pour nous indiquer l'état de notre barre de vie. Quand Bruce tombe la chemise, c'est que le reste de lui va bientôt la suivre. Autre bonne surprise, les ennemis ne reviennent pas, sauf dans les rares niveaux où ils arrivent en continu. Tous sont des variantes des terroristes du film. Si Hans en avait eu autant sous ses ordres qu'il y en a dans le jeu, ils n'auraient jamais tenu dans la tour Nakatomi, même en se serrant comme des sardines.

Les trois combats de boss sont longs et difficiles. Il y a des techniques à comprendre pour se faciliter un peu la tâche, mais aucune pour les abréger, et lorsqu'on passe, cela se joue souvent à un cheveu près, ce qui sur la tête de Bruce Willis est particulièrement dramatique. Malgré tout, Die Hard parvient à procurer du plaisir, en petites quantités. Il devient plus agréable une fois qu'on commence à bien le connaître, une fois qu'on sait la position de chaque tireur, en sorte qu'on les abat avant même leur apparition à l'écran. Etre une fine gâchette est toujours flatteur pour son ego.

Le saut aussi a son importance, on y a recours fréquemment pour franchir des fosses et ce dès le début. Mais cela ne devient jamais de la vraie plate-forme, ce qui est sans doute mieux comme ça. Dans l'ensemble John répond bien. Le gameplay manque à la fois de subtilité et de punch, mais cela aurait pu être bien pire (on se souvient de Deep Blue, des mêmes auteurs). La difficulté est assez bien dosée, tout est surmontable, même si certains passages donnent du mal. Autant comme adaptation de film que comme jeu d'action, Die Hard s'en sort honorablement.

Mais Die Hard existe aussi sur une autre console rétro, la NES. Bien que le jeu soit encore une fois développé par Pack-In-Video, contrairement à la version PC Engine, le game design est d'Activision, donc américain. Inutile de préciser qu'il est très laid et que ce n'est pas un chef-d'oeuvre. Les fans de Die Hard préféreront sans doute se rabattre sur des versions plus modernes, en 3D, comme l'amusant Die Hard Arcade sur Sega Saturn, Die Hard Trilogy sur Playstation et même le scénario original Die Hard Vendetta sur GameCube.

On se prend à rêver de ce que Die Hard aurait pu devenir sur NES ou PC Engine si au lieu de tomber entre les crochets d'Activision et Pack-In-Video, il avait atterri dans les mains d'artiste de Sunsoft Japon (vous savez bien, Batman x4 et Gremlins 2 x2). Eux n'auraient pas oublié d'en faire un beau jeu et ils n'auraient certainement pas commis l'erreur de négliger ce bon vieux Hans Gruber !

Kommen sie hier ! Schnell, schnell, raus !

le 20 janvier 2017
par sanjuro



Jeu testé en version japonaise
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