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TEST · REVIEW · CRITIQUECONSOLE SEGA MASTER SYSTEM (8-bit)


Niveau 1 recherche désespérément Niveau 2 pour relation étroite.

TransBot

TransBot

アストロ フラッシュ (Astro Flash), Nuclear Creature (Brésil)
 

 Master System

Développeur:
Sega

Editeur:
Sega
Genre:
Shoot'em up

Joueurs:
1P

Dates de sortie
22.12.1985 Japon
10.1986 USA
1987 Europe
bonne Difficulté:

50%Graphismes
65%Animation
59%Son
86%Jouabilité
38%Durée de vie

48%48%
Trucs et astuces

Menu caché:

Cette astuce est en fait donnée dans la notice. Ce qui n'était vraiment pas nécessaire, mais Sega faisait parfois ce genre de faveurs excessives.

Pour accéder à un menu caché intitulé "Secret Command" appuyez sur le bouton 1 ou 2 avant que ne s'affiche l'écran titre et gardez-le enfoncé jusqu'à ce que le menu caché apparaisse, à la place de la démo. Il y a quatre options dans ce menu qui s'activent en appuyant une ou deux fois sur les directions du pad. Haut active 1 (dix vies), Bas active 2 (arme illimitée), Gauche active 3 (énergie illimité), Droite active 4 (roulette lente).

TransBot a d'abord été édité sur Sega Card (My Card au Japon). Une goutte de sueur dégouline le long de la tempe du vétéran de la Master System. Sega Card, il sait ce que ça veut dire, des jeux tout petits, rikiki. La cartouche de base, la "Mega Cartridge", qui accueille Alex Kidd et beaucoup d'autres fait un modeste 128 Ko. Mais la Sega Card, elle, n'en fait que 32 ! Quatre fois moins, un quart de jeu !

En Europe, dix titres sont sortis sur Sega Card (à voir dans la rubrique Séries). Tous ont ensuite été édités en cartouches. Comment les reconnaître ? C'est facile, s'il est écrit sur la couverture "The Sega Cartridge", il s'agit de la conversion d'une Sega Card (les deux exceptions sont Spy vs Spy et Hang-On). Et vous voilà ainsi prévenu que vous avez affaire à un jeu minuscule. Ca épargne des déceptions.

Malgré son écran titre simpliste très 1985, TransBot commence plutôt bien. Il ressemble à un vrai shoot'em up. Certes, il est un peu guindé, notre vaisseau manque de souplesse et ce scrolling sur deux plans qui ne s'interrompt jamais finit par produire une irritation quasi-maladive. Mais on trouve facilement les repères du genre, les vagues d'ennemis qui se succèdent, d'aspects et de formations divers, et un système d'armement original.

Une fourgonnette passe de temps en temps au bas de l'écran (en fonction d'un certain critère), elle contient une capsule d'armement. En la ramassant, on déclenche une "roulette". Il faut l'arrêter sur une lettre, de A à G, qui représente chacune une arme, à part G, qui est une recharge. Il y a deux barres à l'écran, la seconde est la barre d'armement, car oui, nos armes malheureusement sont limitées, mais la première est une barre de vie. On ne meurt pas au premier impact, et ça, c'est une très bonne nouvelle ! Surtout venant d'un shoot'em up archaïque.

Les armes sont de qualité variable, des petits tirs merdiques au rayon transversal annihilateur, mais elles ont surtout une particularité amusante: certaines nous transforment en robot! C'est Transformers, ou plutôt Robotech, sauf qu'il n'y a pas de transformation à proprement parler, juste une substitution de sprite. C'est rigolo tout de même, mais ça ne va pas plus loin.

Le shoot'em up à transformations n'est même pas un sous-genre des shoot'em ups, c'en est tout juste une variation, un égarement passager. Il y a par exemple deux jeux Transformers sur Famicom et Arrow Flash sur Mega Drive, que certains disent être une sorte de suite ou remake de TransBot, et c'est vrai qu'il y a des points communs, à commencer par le titre (Astro Flash, en japonais). Mais le lien entre les deux jeux reste toutefois superficiel.

Quoiqu'il en soit, on fait son petit bonhomme de chemin dans un décor assez terne mais qui change régulièrement. La lande, des montagnes, une espèce de ville, des ruines, de nouveau la lande... Bon, quand est-ce qu'on arrive au bout du niveau ? Ca dure depuis un moment. Hé, on ne serait pas en train de tourner en rond? Ce décor, ce n'est pas le même qu'au début? On essaie de se repérer aux ennemis, qui ont une danse précise.

On ne tourne pas exactement en rond, mais on n'arrive pas au niveau 2 en tout cas. Encore que niveau 2 est un bien grand mot, disons plutôt la suite du niveau, la base souterraine de Daluas. Pour atteindre celle-ci, il faut accomplir une action précise, qui n'est indiquée nulle part, pas même dans la notice. C'est au joueur de la deviner ! Ce n'est pas nécessairement évident, mais comme les possibilités sont de toute façon très limitées, on finit bien par comprendre (dans le cas contraire, vous pouvez toujours nous demander).

La base est un décor unique, un couloir avec de nouveaux ennemis qui mène au boss Elgramzon (mais où vont-ils chercher des noms pareils ?). On le voit en photo au dos de la boîte, donc zéro surprise. Une fois qu'on l'a battu, on retourne à la surface, et ça recommence. Le décor se répète mais les ennemis pas tout à fait, d'autres font leur apparition. On sait qu'on a vraiment fait le tour du jeu une fois qu'on les a tous rencontrés (les grappes oranges et la barrière laser sont les derniers) et que les premiers ont repris leurs mouvements initiaux.

Si l'on reste longtemps à la surface, les résidents du couloir finissent par apparaître. Mais tout cela n'est que détails. Quel que soit le trajet que l'on prend, le jeu tourne de toute façon toujours en boucle et sa durée de vie demeure infiniment faible. Un shoot'em up standard fait à peu près 8 niveaux, TransBot a quatre fois moins de mémoire. 2 niveaux, c'est bien ça. Un shoot'em up de deux niveaux, c'est une démo !

Il est sauvé par son gameplay, c'est ce qui lui évite de finir au rebut. Le CA-214, notre vaisseau, est un peu lent mais maniable quand même, les armes sont bonnes pour 85 et le tirage au sort "en direct" apporte une touche de stress. D'autant qu'on peut l'influencer juste assez pour qu'il ne soit pas vraiment le fruit du hasard. TransBot a plus d'une qualité quand on y réfléchit. On peut par exemple enclencher la roulette même lorsqu'on utilise encore une arme (le son par dessus la musique par contre est fatigant au possible).

Sega avait fait le brouillon d'un bon shoot'em up qu'ils ne se sont pas donnés la peine de développer... sur Master System! Car, surprise ou fatalité, il existe un obscur Astro Flash en arcade datant de 1986, donc réalisé après ce TransBot et dont il reprend les bases. Les Américains, toujours à l'affût d'une magouille, l'ont distribué sous le nom de Transformer. Et là, on comprend que cet Astro Flash est le chaînon manquant entre TransBot et Arrow Flash sur Megadrive.

On aurait préféré une adaptation du jeu d'arcade sur une cartouche d'un ou deux mégabits, avec de beaux longs niveaux, plutôt que cette Sega Card inaboutie et des shoot'em ups mal torchés comme Scramble Spirits. Mais les joueurs qui sont encore à la recherche de la base secrète et s'émerveillent qu'un premier niveau puisse être aussi long ne seront sans doute pas d'accord. (Avec la voix de Bourvil: oh ben oui, hein, il est vraiment long ce niveau, ça fait trente ans que j'essaie d'atteindre le bout. Mais oui, trente ans !)

le 27 mai 2016
par sanjuro



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