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![]() NES Développeur: Capcom Editeur: Capcom
Genre: Action Joueurs: 1-2P (alterné) Dates de sortie
13.06.1986 Japon
11.1986 USA 1989 Europe 23.03.1989 Suède
très dur Difficulté:
52%Graphismes 68%Animation 45%Son 84%Jouabilité 60%Durée de vie 53%53%
Choix du niveau:
Maintenez enfoncé droite et appuyez 3 fois sur B. Relâchez, puis appuyez successivement sur haut, 3 fois sur B, gauche, 3 fois sur B, bas, 3 fois sur B, et sur Start. Sélectionnez avec A ou B. |
Populaire du temps des 8 et 16 bits puis retombée dans un certain anonymat à l'aube des 32 bits, la série des Ghouls'N Ghosts aida à graver le nom de Capcom en lettres d'or dans l'esprit des joueurs. Dans le premier opus qui débarqua sur NES, il n'était pas encore question de goules, mais de Ghosts'N Goblins. A croire qu'un gobelin ça fait plus mal qu'une goule, car si Ghouls'N Ghosts a fait souffrir un bon nombre de joueurs par sa difficulté élevée, ce n'est rien en comparaison de la torture infligée par Ghosts'N Goblins. Sorti en 1986, quelques années après la NES, Ghosts'N Goblins, pure production japonaise, vous met dans la peau du légendaire roi Arthur. Dans la notice de l'époque, il n'est désigné que sous le nom de "chevalier", mais bon, on aura vite fait de lui rendre ses royales origines dans les épisodes suivants. L'histoire s'apparente plus à Peer Gynt qu'aux Chevaliers de la Table Ronde: alors qu'ils se prélassent dans l'herbe, la bien-aimée de notre héros (Guenièvre ?) se fait kidnapper sous ses yeux par un démon. La belle est emmenée illico dans le repaire souterrain d'Hadès. Aussitôt le forfait accompli, les lieux se changent en cimetière truffé de zombis. L'aventure est lancée ! Reste à savoir si vous allez pouvoir la faire avancer. Vous ne faîtes pas deux pas que vous êtes mort, à peine le temps de tâter la maniabilité. Mais il en faut plus pour décourager le redoutable pourfendeur de dragons que vous êtes, et vous vous jetez à corps perdu dans ce calvaire que n'adoucit en rien les continus infinis. Car, et là tendez bien l'oreille preux chevaliers, même si Capcom distribue des points de halte pour ne pas reprendre au début du niveau, y compris lorsque vous utilisez des continus (comble de la générosité !), le jeu reste malgré tout d'une difficulté extrême. Certains passages qui ne s'étendent sur pas plus de quelques écrans sont, de par l'acharnement des monstres et leur quantité, à peine franchissables. Une cruauté des concepteurs qui masque le peu de profondeur du jeu. Les niveaux ont beau être varié graphiquement, surtout au début, le jeu serait très court si la difficulté n'obligeait pas le joueur à le visiter à une lenteur exaspérante. Le pauvre Arthur possède une armure qui le protège seulement contre une attaque, après quoi il se retrouve en caleçon et le moindre heurt lui devient fatal. Deux petis coups le séparent donc de la mort et c'est une horde ininterrompue de créatures démoniaques qui rêvent de les lui administrer. Ils viennent de toute part comme les oiseaux, ils sautent avec énergie comme les squelettes, volent en zigzag comme les fantômes, vous coursent comme les ogres, ont la peau dure comme les trolls. Un déluge d'attaques et d'assaillants, parfois excessivement résistants, toujours véloces, qui symbolisent les Enfers avec une justesse dont on se passerait bien. Comme dans tout bon jeu d'action/plate-forme qui se respecte, Ghosts'N Goblins est doté d'une maniabilité simple, archi classique même puisque A sert à sauter et B à tirer. Dans la pratique, les commandes se révèlent plutôt bonnes, mais le fait que le personnage donne toujours l'impression de sauter en diagonale même lorsqu'il saute à la verticale, est un peu désagréable. Le tir a pour sa part une cadence appréciable, mais ce n'est pas un luxe vu la résistance offerte pas certains monstres. La variété des armes n'y change rien, que ce soit la lance, le sabre, les torches, la hache ou le bouclier, toutes ont le même effet sur l'ennemi lambda. En d'autres termes, la jouabilité est donc correcte tant qu'on ne la compare pas avec un jeu Nintendo. Le jeu aurait quand même un atout dans sa poche, des graphismes et une animation pas trop vilains... pour un vieux jeu NES ! Mais hélas, là aussi il y a un piège, car même en étant indulgent, on ne peut pas l'être passé le second niveau. Le premier commence dans le cimetière et au fur et à mesure que l'on avance, on s'enfonce dans la forêt. Sensation bien rendue par le feuillage des arbres qui se densifie. Le second niveau débute sur des tours glacées et se poursuit en ville. Rien de bien fabuleux, mais bon, passe encore. Là où ça ne va plus du tout, c'est à partir du moment où notre tête de fer d'héros s'aventure dans la grotte de la montagne. C'est comme si le graphiste était mort en cours de route ! Au lieu de s'améliorer, tout devient moche, parfois à la limite du monochrome. Absolument dénués d'imagination, les décors de caverne, les blocs de pierre et les ennemis se suivent et se ressemblent. Des ennemis d'ailleurs, que l'on a parfois du mal à identifier. Si l'on reconnaît aisément les morts-vivants, les diablotins ou le dragon albinos (?), d'autres restent inconnus au panthéon. Ces trucs volants, c'est vraiment des jambonneaux ? L'animation, elle, ne faiblit pas, ou pas entièrement. Les monstres innondent l'écran tandis que des tirs passent ici et là et que des bonus apparaissent (et ne disparaissent pas à l'inverse de Castlevania, merci Capcom !). L'affichage de sprites est des plus impressionnants et ça ne ralentit pas. Mais en revanche, qu'est-ce que ça clignote ! Ghosts'N Goblins, c'est un peu le Castlevania de Capcom. Autant tous les deux sont réussis sur Super Nintendo, autant tous les deux sont médiocres sur NES, essentiellement à cause d'une difficulté à s'arracher les cheveux. Mais Ghosts'N Goblins est pire que le jeu de Konami, il est bourré de défauts comme le nez d'une sorcière est couvert de pustules. Un exemple frappant est cette carte parfaitement inutile qui défile à chaque fois que vous rejouez après avoir perdu une vie, c'est tellement agaçant et stupide qu'on se demande si le jeu a été testé avant d'être vendu. Même remarque une fois le boss final vaincu: on vous réexpédie au début dans une seconde quête où les adversaires sont plus rapides. Tout ça pourquoi ? Pour une fin miteuse, rédigée dans un anglais approximatif. Au milieu des défauts plus (graphismes) ou moins (maniabilité) handicapants, trône la difficulté, gueule de crocodile sur un corps de souris, elle est monstrueuse, disproportionnée, et à moins d'être un hardcore gamer tendance masochiste (un game over, oh oui, oh oui, encore !!), le jeu vous lassera bien rapidement. Ghosts'N Goblins initiait donc très mal cette saga de Capcom, les qualités y étaient tuées dans l'oeuf. Il faudra attendre un nouveau titre sur Supergrafx et 16 bits pour que les défaut perdent leur majorité écrasante. A noter que Capcom, décidément sans vergogne, a ressorti le jeu sur Game Boy Color. Et l'adaptation a été faite au pixel près... le 17 décembre 2001 par sanjuro Jeu testé en version américaine
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