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![]() Super NES Développeur: ? Editeur: Kaneko
Genre: Plates-formes Joueurs: 1P Dates de sortie
12.1992 USA
bonne Difficulté:
78%Graphismes 80%Animation 89%Son 79%Jouabilité 65%Durée de vie 72%72%
Perfect Bonus:
Aucune mention dans la notice à son sujet, alors 1UP vous donne quelques explications. Sa valeur est de 2 000 points. Pour l'obtenir il faut avoir ramassé tous les badges du niveau, sauf dans la grotte où c'est trop difficile à cause de la chute dans le noir. Voici les chiffres : |
Dans le jeu testé aujourd'hui, on dirige un guépard. Ce noble et svelte animal qui pourchasse ventre à terre les gazelles dans la savane. « Chouette, se dit E. K. Liptus, jeune rétrogamer et lecteur de 1UP au parfum. J'ai toujours eu un faible pour la panthère noire de Wild Streets et le chien-loup de Shadow Dancer, dont j'aurais bien voulu prendre le contrôle pour courir, sauter et mordre. » Le pauvr' garçon est sur le point de connaître une cruelle déception. Chester, c'est le nom de notre guépard, ne peut pas courir sans avoir enfilé ses baskets. Comme il les perd à chaque niveau, il lui faut d'abord les retrouver. Une fois lancé, il ne va pas spécialement vite, plus quand même que Burt Lancaster (Le Guépard) mais moins que Patrick Bruel (Le Jaguar). Par contre, il est capable de sauter suffisamment haut pour attraper une liane comme son homonyme Cheeta (Tarzan, l'homme singe). Sans ses pompes, Chester se traîne un peu. C'est un guépard pourtant ! En jeu vidéo, il devrait courir au moins aussi vite qu'un certain hérisson ! Mais Chester a une vilaine habitude. S'il épargne les gazelles ce n'est pas par gentillesse, mais parce qu'il se nourrit exclusivement de Cheetos, ces frites apéritives soi-disant au goût de fromage, faites de maïs transformé et d'additifs louches. Il en est d'ailleurs la mascotte depuis quarante ans. Alors, forcément, artères bouchées, cholestérol, rachitisme, hydrocéphalie et j'en passe. Aidez Chester à s'échapper du zoo dans lequel il est prisonnier pour gagner l'hôpital le plus proche ! Tel Steve McQueen, il a besoin pour s'enfuir de sa moto, dont les morceaux sont éparpillés aux quatres coins du zoo Four Corners. Un seul gardien y impose sa loi, Méchant Eugène et son chien Grunt. On les croise dans presque chaque niveau, mais Eugène étant le boss final, c'est surtout les mauvais tours de Grunt que l'on déjoue. Chester ne s'en fait pas trop. A l'instar des publicités, le jeu en fait une sorte de hippie californien qui s'exprime en rimes bancales et qui doit manger ses Cheetos comme d'autres fument des joints.
Hormis les grands classiques (Zombies ! Super Star Wars !), les jeux américains de la Super NES se ressemblent tous par leur médiocrité. C'est ce qu'on pense en démarrant Chester Cheetah : Too Cool to Fool, car nous aussi sommes trop cools pour être floués. Un homme averti vaut deux guépards. Pourtant, on est immédiatement déstabilisé par l'apparition du logo de Kaneko, boîte japonaise de bonne réputation derrière d'imposants shoot 'em ups comme Aero Blasters et Super Star Soldier sur PC Engine. Quelques minutes passent et nous révèlent cependant que le jeu n'a strictement rien de japonais. Que ce soit son look ou ses qualités ludiques, c'est un pur produit américain d'inspiration cartoon avec des sprites énormes, des couleurs fluo Stabilo Boss et un gameplay baveux — mais pas insupportable, c'est déjà ça. Chester traîne ses fesses dans 5 niveaux plutôt concis. Le dernier offre 20 secondes de plates-formes avant de nous expédier dans les airs, mais n'allez pas croire que c'est pour y faire du shoot 'em up. La jouabilité est du niveau d'un Super Adventure Island... en moins compliquée ! Un bouton pour sauter, un autre pour courir quand Chester a ses Air Jordan aux pieds. Rien d'autre. Chaque niveau lui permet quand même d'improviser de nouvelles actions : ramper dans les tuyaux, ce qui est assez sympa, parce qu'on peut se tortiller pour aller plus vite; se catapulter à la force d'une liane, ce qui l'est nettement moins, parce que la programmation est approximative; puis une course en bateau à moteur, peu intéressante, et une autre en chariot de mine, plus réussie, plus courte aussi, animée rotativement en mode 7. Le reste du temps, Chester se contente de sauter sur les ennemis pour les éliminer ou les paralyser, y compris sur des tortues (heureusement celles-là sont en patins à roulettes et ont une étoile rouge comme les casques soviétiques pour éviter toute ressemblance compromettante avec vous-savez-qui). Il a quelques alliés aussi : un gentil macaque à l'air demeuré, un hippopotame rappeur passablement ridicule (comme tous les rappeurs) et une allumette, pour un niveau dans l'obscurité, très en vogue à cette époque. Pour s'occuper, parce que écraser les animaux hostiles est un hobby dérisoire, Chester ramasse des babioles. Des badges à profusion pour obtenir un continu, des pattounes qui font office de barre d'énergie (en fait des Cheetos Paws, nouveau produit en ce début des années 90), elles aussi généreusement distribuées, des lunettes de soleil pour voir les choses précitées quand elles sont invisibles. Le skate-board donne accès à un niveau bonus à roulettes, alors que la guitare électrique procure une invincibilité étrange, où l'on perd le contrôle de Chester pendant que celui-ci saute sur place en faisant son numéro. Le jeu n'ayant pas de temps limite et les ennemis supprimés ne revenant pas, jouer pour le score équivaut presque à « nettoyer » les niveaux. D'ailleurs, à la fin de chaque, un difficile « Perfect Bonus » est attribué dans des circonstances imprécises (voir astuces). Etant assez court, un défi est de le finir sans utiliser de continus et donc aussi pour le score. Mais voilà : en dépit de la place importante donnée à celui-ci, on ne nous donne jamais — suprême bêtise ! — notre high score, ni en mourant, ni en finissant. On se demande des fois ce qui leur passe par la tête. Visuellement, Chester Cheetah est assez agréable, autant que peuvent l'être ces jeux américains qui veulent à tout prix ressembler à des dessins animés. Le niveau 2, avec sa superbe jungle fluo, fait une meilleure impression que les autres. Les décors sont moins réussis que les sprites, qui sont plutôt grands : le kangourou dans son short Rocky, la belette sur son pogo, le vautour pressé qui ne sert à rien, mais il y en a aussi des tout petits tout vilains, idée ridicule mais habituelle de ce type de jeux, comme si l'espace occupé par les gros sprites laissait des trous qu'il fallait remplir. L'animation n'est pas trop poussée; même Chester ne s'agite pas trop, juste assez pour être comique et sympathique. Pourtant, avec ces sprites volumineux, cela suffit à produire des problèmes de collisions lors des attaques obliques, où l'on reçoit des dommages sans rien y comprendre. La détection dans l'ensemble est un peu douteuse, même au sol. On a du mal à s'aligner avec les tuyaux pour ressortir des égouts; au niveau 2, le bout des branches n'existe pas vraiment. Toutes ces choses sont un peu gênantes, cependant jamais assez pour gâcher la jouabilité et sont relativisées, en outre, par la profusion de recharges d'énergie. Au générique, la musique laisse craindre le pire. En réalité, elle est de très bonne facture, clairement supérieure à ses collègues venus d'Amérique. Au début assez funky, elle devient plus cinglante par la suite sans cesser de s'améliorer. L'instrumentation est élaborée, les airs ont du rythme et du style. Notre préférence va aux grottes, niveau 4, cadencées par une disco-inferno à la fois inquiétante et battante qui prend le contre-pied de la discrétion habituelle des niveaux lugubres. Notez que quelques animations de Chester et les bruitages qui les accompagnent sont tirés directement des publicités. Défense de Nourrir l'AnimalLa musique est supérieure à ce qu'on attendait d'un jeu de ce type. Mais à vrai dire, ce n'est pas la seule exception. Un site rétro qu'on ne nommera pas a mis Chester Cheetah dans un petit classement des pires jeux Super NES, aux côtés d'horreurs comme Home Alone et Pit Fighter. S'il y a bien une chose dont 1UP est sûr, c'est qu'il n'a pas à se retrouver parmi de si mauvaises fréquentations. Chester Cheetah est un jeu de plates-formes modeste de forme, un peu empoté et pas très inspiré, certes, mais en rien détestable. La brièveté de son aventure le rend finissable, tout comme sa difficulté abordable. Les débutants ont assez de continus pour s'en sortir, alors que le challenge du sans continu, malheureusement sans récompense au bout, occupera les joueurs confirmés. Et parce que la jouabilité n'est pas fondamentalement mauvaise, juste un peu boiteuse de la programmation, on le recommence sans déplaisir. Ca n'a l'air de rien, mais parmi les nombreux nanars américains, affreusement longs ou affreusement durs, parfois les deux et donc absolument affreux, qui aiment à transformer la manette en monstre mord-mains, Chester Cheetah fait vraiment bonne figure. Entre le bien nommé Bart's Nightmare et le stupide Ren & Stimpy : Time Warp (dont je ne me suis pas encore remis depuis 8 ans), il apporte la paix et le plaisir. Le jeu de Chester est aussi cool et détendu que lui. On apprécie ses bonnes musiques, une partie de son graphisme, sa simplicité et sa variété d'action, sa bonne humeur générale. Mais une question reste sans réponse : est-ce vraiment un jeu américain ? Fait rarissime à cette époque, il n'y a aucun générique avec l'équipe de développement. Certains sites attribuent sa réalisation à System Vision ou InterState, développeurs japonais de Kaneko, et il est confirmé que la conversion sur Genesis a été réalisée par un Japonais. D'un côté, et ce serait humiliant pour ceux qui les réalisent, cela expliquerait pourquoi le jeu de Chester est nettement plus attrayant que les productions américaines. D'un autre côté, cela voudrait dire que les développeurs japonais ont vraiment bien maquillé leur style habituel afin de passer pour des Américains. Mais c'est plus fort qu'eux, ils ne pouvaient s'empêcher que leur jeu soit agréable, intéressant et bien équilibré ! Comme Sculptured Software ne peut s'empêcher que ses jeux-cartoons soient désagréables, injustes et ratés ! Une image à la fin fait très manga. C'est le seul moment où peut-être les Japonais se trahissent un peu. La notice contient un bon de réduction de 50 cents sur l'achat d'un paquet de Cheetos. Pour un petit jeu comme celui-ci, ils auraient pu faire le contraire et l'offrir après un certain nombre de preuves d'achat (ce qui était un peu le sujet du Time Warp). Evidemment cela aurait été très mal vu. Mais dans le jeu même, le produit n'est jamais mentionné. C'est vraiment un jeu pour la mascotte, pour Chester. Et ça, c'est plutôt cool. Si ce Chester se mettait à un régime naturel, on finirait par bien l'aimer. Mais je sens une vive déception chez le jeune Liptus qui ne s'attendait pas à ce genre de guépard. Si, comme lui, vous voulez diriger une bête à quatre pattes sur console rétro, il y a bien Sengoku sur Neo Geo. C'est le seul jeu qui me vient à l'esprit mais il y en a certainement d'autres (Salon Rétro pour les suggestions). Avec sa transformation en chien de guerre, là on est vraiment dans la peau d'un quadrupède. le 9 mai 2025 par sanjuro Jeu testé en version américaine
SNS-CE-USA
FINI avec et sans continus. |
Boîte du jeu Version américaine ![]() Photos choisies Cliquer pour agrandir Toutes les photos Taille normale 256x224
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