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Suppléments: | ![]() Mega Man 1 : Les Archives du Dr Light |
![]() « Monstéropolis » ou La Maison du Docteur Wily |
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![]() Illustrations Grand Format |
![]() NES Développeur: Capcom Editeur: Capcom
Genre: Action Joueurs: 1P Dates de sortie
17.12.1987 Japon
12.1987 USA 13.12.1989 Suède 05.1990 France
très dur Difficulté:
83%Graphismes 84%Animation 95%Son 96%Jouabilité 90%Durée de vie 95%95%
Boss faciles:
Ou la fameuse astuce de la pause. Quand vous tirez sur un boss, mettez le jeu en pause avec Select dès que le tir fait contact et inflige des dommages. En relâchant et remettant la pause à répétition, les dégâts seront répétés tant que le tir se trouve sur la zone sensible. |
Alors qu'il était en train de lui visser la tête sur le corps, le Dr Light eut soudain une illumination digne de son nom : « Ce petit garçon de robot deviendra un jour un grand homme ! Que dis-je, un méga-homme ! Appelons-le Mega Man. » Les robots utilitaires du Dr Light se sont révoltés ! Comme dans un film de Michael Crichton (Runaway ou Mondwest), ils ne répondent plus et commettent des crimes. Tous, sauf deux, ses premiers, qu'il garde précieusement dans son foyer et qu'il considère comme ses enfants, Rock et Roll. Mais ce grand détraquement n'a rien de spontané. Il est l'oeuvre d'une volonté malveillante, le Dr Wily, dont l'ambition est de conquérir le monde, et qui compte y parvenir en se servant de ses propres robots et de ceux du Dr Light, reprogrammés par ses soins. Afin de rétablir la paix et sauver ses congénères, Rock voudrait devenir une machine de combat. Son créateur finit par accepter. Il le revêt d'une armure bleue, lui ajoute un canon au bras, un pouvoir d'assimilation et le voilà devenu Rockman, ou chez nous, Mega Man ! On ne peut manquer de faire le parallèle : il y a un peu d'Astro Boy (Astro le petit robot, le manga ultra-populaire d'Osamu Tezuka) dans Mega Man. Un peu du personnage, de son histoire, de ses combats contre d'autres têtes de métal. Mais à y regarder de plus près, ces deux enfants-robots sont très différents, et Mega Man aura su s'imposer sans jamais passer pour son ombre. Rajoutez à ça un doigt de Cobra, ou un avant-bras, et vous avez ses principales influences. Avant tout, Mega Man est un petit dur qui se lance dans une longue et difficile aventure. Sa première tâche est de défaire 6 adversaires qui lui ressemblent un peu, dans des niveaux où l'élément qu'ils représentent est plus ou moins omniprésent. Les Américains les ont baptisés les Robot Masters : Cutman, Gutsman, Iceman, Bombman, Fireman et Elecman. Chacun possède une arme de prédilection qui viendra enrichir l'arsenal de Mega Man une fois battu et chacun est vulnérable à l'une de ces armes. A un moment donné, il aura aussi l'occasion d'acquérir un outil bien utile pour construire des plates-formes temporaires. Une fois débarrassé de tous ces Trucmen, c'est à THE man que le Mega Boy devra régler son compte : son (futur) éternel ennemi, le Dr Wily. Le savant fou loge dans un long niveau divisé en 4 parties, chacune finissant par un boss. La cerise sur le gâteau, c'est qu'avant de rencontrer son ultime adversaire, Mega Man devra se battre à nouveau contre chacun des Robot Masters. Dès ce premier épisode, tout le système Mega Man est en place : l'écran de sélection d'après les boss, avec leurs brèves intros; leurs armes thématiques, absorbées par Mega Man avec leur couleur; leurs salles étroites, précédées d'un couloir verrouillé; les pouvoirs utilitaires (Gutsman et le Magnet Beam); les ennemis mignons, pas effrayants pour un sou, combinaison de jouets mécaniques et de manga; les capsules de recharge à deux tailles, les têtes de Mega Man 1UP; le long niveau final découpé, ses boss géants et ses recyclés, les téléporteurs, Wily dans sa machine; même les barres d'énergie, le menu et le logo. Néanmoins, malgré toutes ces bonnes bases, ce premier jeu est aussi le plus différent de tous. Un ennemi détruit cède souvent une petite boule de couleur. On ne voit pas à quoi elles servent, pourtant, on en ramasse comme des Dragibus tombés d'un sachet. La curiosité nous démange, puis on finit le niveau et les voilà converties en points bonus qui s'ajoutent à notre score. Tout simplement ! C'est le seul Mega Man à en proposer un, mais cela suffit déjà à ce qu'il soit critiqué. Sa difficulté et l'absence de mots de passe lui sont aussi fréquemment reprochées. Là encore, 1UP ne voit pas les choses de la même façon. Le principal usage des mots de passe est de revenir chez Wily, de sauter toute la première partie pour réduire la durée du jeu. Mais ici, les deux parties sont plus courtes : il y a 2 niveaux de moins chez les Robot Masters et au repaire. Des mots de passe l'auraient abrégé à l'excès. Et puis, s'ils sont utiles pour les débutants, la satisfaction véritable dans un Mega Man, l'ultime consécration, est de faire le jeu d'une traite. Comme celui-ci a justement moins de niveaux, c'est plus simple à réaliser. Quant à la difficulté, elle est relative. Elle réside dans les passages au-dessus du vide ou de pointes, pas si nombreux, et dans certaines confrontations. La carrière de Gutsman commence avec de petites plates-formes vertes qui s'ouvrent à certains endroits du rail. C'est horrible et ça a traumatisé toute une génération de joueurs; cependant, contrairement à ce que l'on craint, une fois franchi, on n'a pas à le refaire plus tard (ou presque). Les plates-formes à hélice avec de gros yeux donnent aussi des torrents de sueurs froides. Elles bougent et tirent à leur gré, mais il y a quand même un moyen d'adoucir ses tourments. Ce qui rend ces séquences plus stressantes est que quand Mega Man tombe d'une plate-forme mouvante sans sauter, sa chute est d'une rapidité effarante, sans possibilité de réagir. Quant aux fameux blocs magiques qui apparaissent-disparaissent selon un ordre et un rythme précis, ils font aussi leurs débuts, mais jamais dans des situations où notre vie est vraiment en péril. Les ennemis ont deux particularités : ils sont vifs dans leurs actions et reviennent à la première occasion. A cause de ça, ceux qui volent sont dangereux. Les petits autrement sont bénins, et même attachants, comme le Met qui vit sous son casque comme un gastéropode dans sa coquille. Les humanoïdes, moins nombreux, sont peu gênants. Un seul spécimen large d'ennemi dans ce premier jeu, et pas des moindres : Big Eye, hantise des premières parties, qui a un grand oeil pour mieux nous voir et un grand pied pour mieux nous écraser. Le Grand Méchant Lourd et le Petit Chaperon bleu des contes défaits. Mais chez les adversaires, le gros de la difficulté vient bien entendu des boss. Pas ceux casaniers, fragilisés par l'arme d'un collègue, qui gardent dévotement leurs niveaux, mais ceux qu'on trouve chez doc Maboul. Le Yellow Devil est un autre cyclope, mais rien à voir avec Big Eye. Son arme à lui est qu'il n'existe qu'un instant avant de se séparer en blocs qu'il faut éviter dans une séquence d'adresse. Plus loin, un clone de Mega Man apparaît. Ce n'est pas un clone exact, car son tir fait beaucoup plus mal que le nôtre. Enfermé dans le cockpit d'une imposante machine volante, le docteur Wily n'est pourtant pas aussi bien protégé qu'il le croit. La véritable épreuve est cette dernière ligne droite jusqu'à lui, qui consiste à franchir le niveau, éliminer sans recharge les quatre derniers Robot Masters et détruire les deux formes de sa machine. Chacune de ces étapes possède un point de reprise, mais pas le continu, qui renvoie au début du niveau. Quand on joue à Mega Man pour la première fois, la difficulté intimide, peut-être plus que dans les jeux suivants. A la longue, on réalise qu'elle est en fait concentrée dans les plates-formes risquées, deux ou trois boss et les niveaux pairs de la base où l'on en affronte plusieurs d'un coup. Mais même ces boss peuvent être domptés grâce à l'astuce de la pause. Finir le jeu devient un défi réaliste, aidé par l'accumulation des vies, qui, comme la restoration d'énergie, se fait à force de patience et d'hasards. Après, on peut même l'envisager sans continu. J'ajouterai une note personnelle sur la difficulté. A l'époque, je n'étais pas parvenu à finir ni Batman, ni Castlevania, ni Shadow Warriors, que je possédais, mais j'avais terminé Mega Man qui n'était qu'un prêt. Qu'il soit considéré comme un des jeux les plus durs de la NES m'a toujours paru exagéré. La version NTSC, plus rapide, est peut-être plus difficile. Comme les joueurs actuels ont tendance à répéter ce que disent les Américains, cela pourrait venir de là, ou du fait que beaucoup ont connu le 2 avant lui. Quoiqu'il en soit, le plus grand atout de Mega Man dans sa quête victorieuse, c'est sa jouabilité. Si celle-ci a encore certaines raideurs des temps anciens, elle brille surtout par sa légèreté. Rock est incapable de se baisser, alors, pour éviter les tirs, il doit sauter. Son saut est rapide, fluide, quantifiable, plus naturel que Super Mario, et lui permet de tirer à répétition. Etant aussi important pour les plates-formes que pour le combat, le saut se devait d'être parfait. On peut encore mesurer de l'excellence du gameplay avec les échelles, qu'il est possible d'agripper en sautant, de lâcher puis de rattraper en chutant. Un véritable spectable acrobatique ! Est-ce que cela avait déjà été fait auparavant ? Pas sûr. Pour l'accompagner fidèlement et dignement dans ses aventures, notre héros n'a pas encore de cyber-toutou mais il a la musique. Ah, la musique de Mega Man... elle est géniale ! « Génial », l'adjectif abusif par excellence, mais quel autre serait mieux approprié pour définir ces courtes mélodies tellement entraînantes et bien écrites ? Certaines sont aériennes, d'autres plus cadencées, elles mélangent les styles, utilisant des sonorités variées et inédites sur NES, avec toujours en fond un bruitage électro-mécanique qui leur donne une intonation futuriste. En PAL, ralenties, elles ont un petit côté mélancolique qui leur va à ravir. Si aucune ne vous convient, c'est que vous devez être allergique à la musique en général. Ecoutez Bombman par exemple, c'est doux et planant, un délice, ou bien Cutman, qui ressemble à une sorte de calypso, et Fireman, où figure un morceau de clavecin, bel instrument que même la Super Nintendo a rarement honoré. Parfois, on jurerait que les notes aiguës imitent une voix, une petite voix tremblante et synthétique de robot. Ces musiques ont une composition plus mélodieuse et moins pop que les jeux suivants, elles ont un charme unique, intemporel et inoubliable. Le seul point, finalement, où Mega Man souffre un peu de la comparaison avec ses descendants, surtout à partir de 1990 et de Mega Man 3, est le graphisme des décors. Il est joli pourtant, mais limité par son époque. Les fonds bleus unis passent plus ou moins bien, tout comme les textures répétées, et quelques accords de couleurs sont un peu durs. La thématique des niveaux y est aussi moins marquée. Number 1S'appeler Mega Man quand on est un p'tit gars bleu qui couine quand il saute est un départ difficile dans la vie. Mais il ne faut pas se laisser abuser par les apparences, car Mega Man, tout rikiki qu'il soit, est vraiment un sacré bonhomme et un grand jeu. Tout ce qui fait qu'il séduit des joueurs depuis des années est parti de là. Ce qui par la suite lui a été reproché, le manque d'originalité, est alors ici son plus grand atout : de l'originalité à revendre et de quoi entretenir de nombreuses suites. A sa sortie pourtant, Mega Man ne fit pas grand bruit. Au Japon, il disparut noyé parmi les nombreux jeux d'action. Aux Etats-Unis, sa couverture risible détourna l'attention. En Europe, il arriva juste avant que la console soit bien implantée. Il ne reçut pas la publicité qu'il méritait et c'est le 2 qui lança vraiment sa carrière. Mais ça ne retire rien à ses mérites. Qu'il se nomme X ou Zero, qu'il se batte contre Wily ou Sigma, qu'il soit rôliste ou sportif, en 3D ou portable, on retrouve toujours quelque chose de ce premier jeu. Les suivants l'ont un peu amélioré, beaucoup étoffé, mais l'essentiel était présent dès le départ. Et plus ils se sont éloignés de la formule originale, moins ils ont plu. Preuve s'il en est que ce premier Mega Man tient bien du chef-d'oeuvre. Quand vous jouez à un des autres épisodes, au moins d'avant 2000, c'est un peu d'amour que vous donnez à celui-ci. Capcom est l'un des rares éditeurs qui peut se targuer d'avoir imposé sa mascotte aux côtés de celles de Nintendo et Sega. Qui, en effet, oserait remettre en question la place occupée par le petit robot bleu dans l'univers des jeux vidéo ? Cela va bientôt faire 40 ans que Mega Man se bat inlassablement contre ses congénères dans une quantité vertigineuse de titres, plus de 130 à ce jour couvrant la plupart des consoles majeures. Beaucoup de classiques mais sans doute aussi beaucoup de babioles. Ces dernières années, il a commencé à se faire rare, avec des compilations sur consoles et des bêtises sur téléphones. Serait-ce la fin de Mega Man ? A force d'enchaîner les jeux sans réfléchir, sa tête rouillée finira-t-elle dans un coin d'une décharge, parmi les monceaux d'autres robots dépecés ? Pour sa perennité, parce que les meilleures choses ont une fin, c'est peut-être ce qui pourrait lui arriver de mieux à notre époque. Il nous restera toujours cet extraordinaire jeu d'action, discrètement révolutionnaire, où le premier robot du Dr Light éblouissait le monde pour la première fois. Test initialement publié durant la Semaine des héros. le 25 octobre 2004 Révision : 26 juin 2025 par sanjuro Jeu testé en versions française et européenne
(B) NES-MN-EEC
FINI sans continu deux fois de suite. Score : 5 919 700 |
Boîte du jeu Version française ![]() Photos choisies Cliquer pour agrandir Toutes les photos Taille normale 256x240
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